- refoutre
-
⇒REFOUTRE, verbe trans.Vulg. [En constr. dans des loc. verb.] Remettre. Synon. refourrer (fam.). Et ne refous pas les pieds chez moi, si tu tiens à ta peau! (ZOLA, Germinal, 1885, p. 1487). Ces cochons qui refoutent le feu! (BENJAMIN, Gaspard, 1915, p. 52). Tu mérites qu'on te refoute à la flotte! (VAN DER MEERSCH, Empreinte dieu, 1936, p. 67).♦ Refoutre le/son... camp. Repartir. Nous allons rentrer dans les bottes et refoutre notre camp (FLAUB., Corresp., 1850, p. 247). On arrive, et puis on refout le camp, sans avoir seulement le temps d'avaler sa soupe! (ZOLA, Débâcle, 1892, p. 29).♦ Empl. pronom. Se refoutre (à qqc./à faire qqc.). Se remettre (à quelque chose/à faire quelque chose). Je me ref... à la pioche jusqu'à trois heures et demie ou quatre heures du matin (FLAUB., Corresp., 1867, p. 341). Il se refoutait à râler à propos de mes « divisions » (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 155).Prononc.:[
], (il) refout [-fu]. Étymol. et Hist. 1790 réfl. ([LEMAIRE], 14e. let. bougrement patriotique du véritable père Duchêne, p. 7 ds QUEM. DDL t. 19. Formé de re- et de foutre. Fréq. abs. littér.:23. Bbg. QUEM. DDL t. 19.
refoutre [ʀ(ə)futʀ] v. tr.❖♦ Très fam. Remettre. || Et tâche de ne pas refoutre mes outils n'importe où, et de les ranger !♦ ☑ Loc. Refoutre les pieds quelque part : y revenir.1 Eh bien, je t'interdirai de refoutre les pieds dans aucun de mes bureaux (…)M. Druon, les Grandes Familles, VI, II, p. 357.2 L'autre, dans le fond de son cœur envieux, ricane de la mésaventure arrivée à son adversaire. Celui-ci déclare qu'il ne refoutera (sic) plus les pieds dans un pareil boui-boui.R. Queneau, le Chiendent, p. 248-249.——————se refoutre v. pron.ÉTYM. (1790).♦ Vx. Se remettre.
Encyclopédie Universelle. 2012.